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H20 | ______________________________________________ LA PRESSE | MONTRÉAL | SAMEDI 15 JUIN 2002
En bateau-mouche, sous les ponts de... Montréal
- À la manière des péniches parisiennes, le Bateau-Mouche sillonne... non la Seine, mais le Saint-Laurent. Par soir de feux d'artifice, l'embarcation s'installe pour une demi-heure vis-à-vis de La Ronde.
SONIA SARFATI
Les notes de l'accordéon sautent aux oreilles pendant la descente de la rampe menant au quai Jacques-Cartier. Pour un peu, on chercherait Amélie Poulain - ou, au moins, un galet pour faire des ricochets sur le fleuve! Puis, les notes s'accordent en un refrain qui n'est pas de Yann Tiersen mais qui a été popularisé par Édith Piaf.
Et c'est en fredonnant - gare : c'est contagieux - Sous le ciel de Paris que vous montez à bord du bateau-mouche appelé... ben, Bateau-Mouche! Pour une virée qui durera trois heures et demie - de 19 h à 22 h 30 - et vous fera découvrir, entre l'apéro et le dessert d'un repas préparé par le service traiteur de l'hôtel Fairmont Le Reine-Élizabeth, un visage que Montréal réserve à ceux qui l'abordent côté eau, plutôt que par les habituels côtés « routes-et-ponts » ou « air-et-passeport, s'il vous plaît ».
Les papiers du Bateau-Mouche, eux, indiquent qu'il s'est installé à Montréal lors de l'ouverture du« nouveau » Vieux-Port, en mai 1992. À la manière des péniches parisiennes, il sillonne... non la Seine mais le Saint-Laurent, que les passagers peuvent observer à travers d'immenses baies vitrées ou de la terrasse extérieure. À ce menu-là, visuel : le port, ses innombrables containers et les immenses « girafes » métalliques qui servent à les charger à bord de cargos ; les rives de Montréal ; les rapides du Sault Normand ; l'île Sainte-Hélène ; l'entrée du canal historique de Lachine ; les îles de Boucherville. Un trajet dont certaines sections ne sont accessibles qu'à lui, grâce à son tirant d'eau de seulement 60 cm.
Bref, depuis qu'il a fait son nid dans la métropole, l'oiseau-mouche... oups, le bateau-mouche plutôt, a accueilli environ un demi-million de personnes sur ses deux ponts... pour glisser sous deux autres - pont de la Concorde et pont Jacques-Cartier. Ce, dans la journée, pour une croisière commentée ; ou, en soirée, pour une croisière commentée - arrosée - alimentée.
Dans ce dernier cas, en guise de coup d'envoi, un flash. Un vrai, dans les yeux. Souriant. Pour la traditionnelle photo de famille, de groupe ou de couple - qui, vous apprend-on, sera développée pendant que vous voyagerez et que vous pourrez acheter au moment de débarquement. Après ? Le maître d'hôtel vous guide à votre table. Sur le pont principal (qui peut accueillir 140 convives) ou sur le pont supérieur... qui est inférieur en capacité puisque 44 passagers peuvent y prendre place.
Enrobant le moment, accompagnant le tintement des glaçons dans les verres d'apéritif et, plus tard, le bruit des fourchettes et des conversations, l'accordéon joyeux et léger de Mario Bruneau - auquel se joindra bientôt la voix d'Hélène Cardinal pour créer, en solo ou en duo, une ambiance de bal musette au rythme de l'Hymne à l'amour, Sous les ponts de Paris et autres Feuilles mortes.
« Mesdames et messieurs, maintenant, pour les mesures de sécurité... » commence alors le capitaine Jean-François Rivard. Sans trop de succès. Il y a de la fête dans l'air - celle d'une telle, soulignée en groupe : et celle d'une autre, célébrée en couple et en intimité. Cela, vous l'ignorez encore mais vous le comprendrez au moment du dessert et café, quand garçons et filles de table viendront leur chanter les voeux d'usage, force gâteau et feux de Bengale.
Cela dit, malgré son sourire charmant, le capitaine n'a pas beaucoup de succès - avec ses mesures de sécurité, s'entend. Il faudra que Mario Bruneau y aille des premières notes de My Heart Will Go On - donc d'une « menace » amusée à la sauce Titanic - pour que le silence se fasse. L'humour et l'ambiance bon enfant vont ainsi, d'un bout à l'autre du repas - de la bruschetta en amuse-gueule à la tartelette aux fruits du dessert, en passant par la ballottine de faisan aux canneberges, le potage de saison, le filet de saumon de l'Atlantique ou les médaillons de volaille accompagnés de légumes.
Le tout se dégustant au fil de l'eau, tandis que le soleil se couche et que la ville s'allume. D'ailleurs, parlant lumière, des stores bloquent celle qui, autrement, plomberait sur les ponts pendant la journée à travers le toit vitré du Bateau-Mouche. Autant d'écrans qui sont ouverts par soirs de feux d'artifice alors qu'à 22 h. le Bateau-Mouche s'installe pour une demi-heure vis-à-vis de La Ronde pour en mettre plein la vue et les oreilles des passagers.
Ce qui n'était pas le cas lors de votre virée (les billets pour ces soirées-là sont en vente dès février et ils s'envolent très rapidement). Reste que , côté éclairage, vous n'avez pas été négligé : le grand maître des cieux, là-haut, avait concocté (juste pour vous?) un spectacle digne des plus grands artificiers. Ce soir-là, il faisait en effet orage sur la ville. Le Casino se découpait sur fond de tempête. La silhouette des gratte-ciel du centre-ville apparaissait dans un ciel rendu stroboscopique par les éclairs. La Biosphère s'illuminait à répétition, telle une boule à miroirs géante prenant l'île Sainte-Hélène pour discothèque. La tour du Stade olympique semblait s'incliner sous le poids des nuages lourds de tonnerre. Les îles de Boucherville se coulaient dans des eaux noires de colère et, bientôt, de nuit.
Conclusion : même si le temps était au gris, vous avez eu bien raison de ne pas y assortir votre mine!
JOURNAL LE GUIDE de Cowansville SAMEDI 20 NOVEMBRE 2002 |
Samedi : un bal musette à Sutton
par Agathe Génois
Aimez-vous le piano à bretelles? On l'appelle aussi le «piano du pauvre»... Un instrument puissant: dès que son soufflet s'ouvre pour lancer quelques notes et accords, l'émotion vous envahit, la musique vous prend aux tripes. Irrésistible! Mario Bruneau en sait quelque chose: il a reçu ses premières leçons de musique à l'accordéon. Même s'il a découvert ensuite le piano, il est demeuré toute sa vie un mordu de l'instrument avec lequel il a joué ses premières notes.
Au cours de sa carrière de musicien, Mario Bruneau s'est intéressé à plusieurs styles de musique, incluant le jazz et le blues. Il a vécu longtemps à Montréal où il a été très actif dans le milieu de la musique. À titre de compositeur, arrangeur, accompagnateur, pianiste, accordéoniste, il a travaillé plus ou moins assidûment avec quelques grands noms, de Plume à Diane Dufresne (sur disque) et il a joué sur toutes les scènes, du Club Soda au Spectrum, en passant par les Maisons de la Culture et la petite salle de la Place des Arts. C'est en 1987, au moment où il a découvert le répertoire du musette, qu'il a choisi de faire de l'accordéon son instrument de prédilection. |
Depuis, il s'est promené dans les festivals, du Printemps des Bretelles à Montréal jusqu'à la Rencontre Européenne de l'Accordéon de Chartres, en passant, bien sûr, par le Carrefour Mondial de l'Accordéon de Montmagny. Depuis quelques années, on peut l'entendre tout l'été sur le Bateau-Mouche du Vieux Port de Montréal où il interprète le répertoire du musette avec sa compagne Hélène Cardinal, interprète et auteure-compositeure.
Mario Bruneau et son piano à bretelles. |
Il n'y a pas si longtemps, ils ont décidé de quitter la métropole pour s'établir chez nous, à Dunham, sur la Route des vins. Pas étonnant! Il y a une longue histoire d'amour entre l'accordéon musette et le vin. Le style musette a connu ses heures de gloire à l'époque des «guinguettes», ces débits de boisson que l'on retrouvait aussi à la périphérie de Paris et que l'on fréquentait pour fuir la ville et passer une journée à la campagne. On y mange des moules-frites, on y boit le vin du pays (le «guinguet»), qui coûte moins cher, et on danse au son de l'accordéon.
Le samedi 20 novembre à 20 heures, transporté par l'accordéon de Mario Bruneau, vous vous retrouverez dans le même esprit, avec un peu d'imagination. La Salle Alec et Gérard Pelletier (Sutton) prendra alors des allures de guinguette, le vin coulera à flots et les couples danseront les yeux dans les yeux sur la piste de danse. Rien n'y manquera, sauf peut-être la brise des bords de la Marne... Pour information: 538-5636 |
La UNE du Journal Local de Magog "Le Reflet du Lac" samedi 20 août 2005
- Jean-François Demers, Mario Bruneau et Jean-Paul Scieur à Magog
Bal musette & Tableaux vivantsUn succès sans précédent!Le vendredi 14 juillet 2006 dernier, Espace Sutton présentait un Bal Musette qui intégrait deux Tableaux Vivants. Cette soirée dansante a accueilli 320 personnes au Chalet principal du Mont Sutton, la plus grosse foule jamais réunie pour un spectacle en salle à Sutton! Jean Marsolais, président d'Espace Sutton, s'est dit très satisfait des résultats de l'événement. « Cette année, nous avons choisi de présenter nos Tableaux Vivants dans le cadre d'un Bal Musette et la date du 14 juillet, fête nationale de la France, s'est imposée d'elle-même étant donné la popularité des bals du 14 juillet en France. Cela a attiré tellement de monde que nous avons dû, à notre grand regret, refuser plusieurs personnes à l'entrée, la salle n'étant pas assez grande! C'était une très belle soirée, servie par la musique enjouée de l'accordéoniste Mario Bruneau, qui a donné l'occasion de découvrir deux magnifiques tableaux, l'un de Cézanne et l'autre de Toulouse-Lautrec » a-t-il expliqué. Le spectacle, doté d'une nouvelle mise en scène sous la direction de Richard Leclerc, qui a aussi écrit le texte, a été présenté avec beaucoup d'humour par Robert Toupin. « Nous remercions de leur présence tous les spectateurs, dont certains sont venus de loin, ainsi que tous nos partenaires et les bénévoles qui ont participé au succès de cet événement. Nous comptons absolument renouveler l'expérience » a ajouté le président Jean Marsolais. |
August 17, 2005 Article research on a Saturday nightMost of the articles for the next issue of UHF are now done. That includes Paul Bergman's major article on the making of LPs, and why vinyl discs are not created equal...and another major article on methods of compression of video, both present and future.All the equipment reviews are complete as well. Still being completed, however, is Reine Lessard's music article, which this time is on the accordion. One of her major sources, accordionist and composer Mario Bruneau, it turns out, didn't live that far away from our offices, in a stone house in the country. And it also turned out that last Saturday night, Bruneau was playing accordéon musette over at the Blancs Côteaux winery, with his wife, Hélène Cardinal, singing Piaf. What better on a perfect Saturday night than a concert like this after sundown, with a glass of white wine in one's hand? That, by the way, is a rhetorical question! The new issue will go to press shortly (we'll keep you informed). In the meantime, you can hop over to our Reading Room, where you can already see the cover of the new issue, and the table of contents. |